Schéma chirurgical montrant une abdominoplastie, exemple de lipoadipectomie de l'abdomen.

Qu’est-ce qu’une lipoadipectomie ? Définition et intervention

Le terme « lipoadipectomie » (ou lipectomie) est un terme technique de chirurgie plastique qui désigne une intervention deux-en-un. Contrairement à une liposuccion simple, elle ne se contente pas d’aspirer la graisse : elle traite également l’excédent de peau. C’est l’intervention de référence pour remodeler en profondeur une silhouette abîmée par une perte de poids massive ou les grossesses.

Les infos à retenir

  • 💡 Définition : Lipo + Lipectomie. Le mot se décompose en « Lipo » (liposuccion, aspiration de la graisse) et « Adipectomie » (ou lipectomie, retrait chirurgical de l’excès de peau).
  • L’indication : quand la peau est distendue. C’est l’opération indiquée lorsque la peau est trop distendue et ne peut plus se retendre après une simple liposuccion (ex: « tablier » abdominal, bras « chauve-souris »).
  • 📍 Les zones concernées : L’intervention la plus connue est la lipoadipectomie abdominale (ou abdominoplastie), mais elle concerne aussi les cuisses (lifting des cuisses) et les bras (lifting des bras).
  • ➡️ Une chirurgie lourde avec cicatrices : Ce n’est pas une intervention anodine. Elle se fait sous anesthésie générale et laisse des cicatrices importantes, qui sont la « rançon » de la nouvelle silhouette.

Quelle est la différence fondamentale avec une simple liposuccion ?

C’est la question la plus importante à se poser avant une intervention.
La liposuccion (ou lipoaspiration) est une technique « aveugle » qui consiste, via de fines canules, à aspirer des amas de graisse localisés (culotte de cheval, poignées d’amour…). Elle ne traite que la graisse. Elle suppose que le patient a une peau de très bonne qualité, ferme et élastique, qui saura se rétracter naturellement sur le nouveau volume réduit.


La lipoadipectomie intervient lorsque la peau est déjà distendue, vergeturée ou relâchée. Une liposuccion seule ne ferait qu’aggraver le problème en « vidant » une enveloppe déjà trop grande. Le chirurgien doit donc, dans un même temps opératoire, aspirer la graisse restante ET retirer chirurgicalement tout l’excédent de peau (un « lifting ») pour redraper la silhouette.

Quelles sont les interventions de lipoadipectomie les plus courantes ?

Cette technique s’applique à toutes les zones où la peau peut se relâcher.

L’abdominoplastie (ou plastie abdominale)

C’est l’intervention reine de la lipoadipectomie. Elle s’adresse aux patients (souvent des femmes après plusieurs grossesses ou des personnes après un grand amaigrissement) qui ont un « tablier » abdominal. Le chirurgien aspire la graisse, retire un large fuseau de peau entre le pubis et le nombril, et retend la peau saine vers le bas. Cette opération est souvent associée à une « cure de diastasis » (resserrage des muscles grands droits).

Le lifting des bras (brachioplastie)

Il traite l’effet « ailes de chauve-souris ». Le chirurgien aspire la graisse de la face interne du bras, puis retire l’excédent de peau, laissant une cicatrice longitudinale à l’intérieur du bras.

Le lifting des cuisses

Même principe pour la face interne des cuisses qui s’est relâchée. La graisse est aspirée et l’excès de peau est retiré, avec une cicatrice qui part du pli de l’aine et descend le long de la cuisse.


Quelles sont les suites opératoires et les contraintes ?

Il s’agit d’une chirurgie lourde. L’anesthésie est générale et l’hospitalisation dure de 1 à 3 jours. Les suites sont douloureuses, marquées par des œdèmes (gonflement) et des ecchymoses (bleus). Le port d’une gaine de contention (type « panty ») est obligatoire jour et nuit pendant 4 à 6 semaines pour aider la peau à se recoller et limiter l’œdème. L’arrêt de travail est de 2 à 4 semaines, et la reprise du sport n’est pas envisageable avant 2 à 3 mois. Les cicatrices sont définitives et doivent être protégées du soleil pendant un an.

L’avis du chirurgien plasticien

« La lipoadipectomie, c’est la chirurgie de la silhouette par excellence, celle qui change la vie des patients après une perte de poids massive. Mais je suis très clair sur la ‘rançon cicatricielle’. Mon travail n’est pas de ne pas faire de cicatrice, c’est impossible. Mon travail est de la placer au mieux, pour qu’elle soit cachée par un sous-vêtement. C’est un échange : on troque un complexe de volume (le tablier) contre une contrainte de cicatrice. C’est une décision qui doit être mûrement réfléchie. »


Une chirurgie de la forme, pas du poids

La lipoadipectomie n’est pas une méthode d’amaigrissement, mais une chirurgie de remodelage. Elle s’adresse aux personnes qui ont atteint leur poids de forme mais qui sont gênées par un excès de peau. C’est une intervention aux résultats spectaculaires sur la silhouette, mais qui représente un acte chirurgical lourd, impliquant des suites contraignantes et des cicatrices définitives.


Foire Aux Questions (FAQ)

🤔 L’abdominoplastie est-elle prise en charge par la Sécurité Sociale ?

Oui, mais sous des conditions très strictes. Une prise en charge (partielle) est possible si la plastie abdominale est jugée « réparatrice » et non esthétique. C’est le cas si le « tablier abdominal » recouvre le pubis, ou s’il s’agit d’une réparation après une chirurgie bariatrique (by-pass, sleeve) avec une perte de poids prouvée.

💰 Combien coûte une lipoadipectomie ?

Si l’intervention n’est pas prise en charge, elle est considérée comme purement esthétique. Les prix sont libres et varient de 4 000€ à plus de 8 000€ pour une abdominoplastie complète en France, en fonction du chirurgien et des frais de clinique.

📉 Faut-il avoir atteint son poids idéal avant l’opération ?

Oui, c’est indispensable. Le chirurgien vous demandera d’avoir atteint votre poids de forme et de l’avoir stabilisé depuis au moins 6 mois. Opérer une personne qui est encore en phase d’amaigrissement ne sert à rien, car la peau continuera de se détendre après l’intervention.

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